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Philippe MAILLARD
Directeur général de la Lyonnaise des Eaux
&
Alain BOINET
Directeur général fondateur de Solidarités internationales
 

Philippe Maillard nous a expliqué que la valeur du métier se construit autour de la valeur des gens et la valeur des collaborateurs.
Alain Boinet nous a décrit les enjeux et la passion des acteurs humanitaires à entreprendre les projets de solidarité.

Retour sur cette conférence

conf 10 - 2 - dsc 5928L’eau est un bien public, pas une marchandise! Comme Philipe Maillard nous l’a précisé, ce que paye le consommateur relève des coûts des différents services liés à l’usage de l’eau (production, distribution, assainissement) et non au coût du produit qui demeure « gratuit ». Pour Alain Boinet, l’eau évoque une urgence humanitaire qui s’articule autour d’un un axe de développement majeur pour assurer l’accès à l’eau potable, à l’hygiène, et à l’assainissement pour les populations les plus vulnérables aux maladies hydriques. Organisé tous les trois ans, le Forum mondial de l’eau permet ainsi de mettre autour de la table des représentants d’ONG et de gouvernements afin d’engager un processus de collaboration mondiale autour des enjeux relatifs à l’eau.

La 6eme édition de ce Forum s’est tenue en France et a été l’occasion de revenir sur le débat de la gestion publique ou privée de l’eau. Philipe Maillard voit dans ce débat un détournement d’attention face aux vrais enjeux de l’eau qui sont selon lui des enjeux de protection de la ressource, de traitement des eaux usées et surtout de traitement des conflits d’usages entre l’agriculture, l’industrie et l’usage domestique. Le modèle de délégation des services publics aux entreprises privées évolue aujourd’hui avec l’introduction de nouveaux acteurs et la volonté des collectivités de gérer une ou plusieurs parties de la chaine de services. Dans ce contexte renouvelé, Lyonnaise des eaux s’adapte à cette évolution qui implique l’adoption et la conception de nouveaux outils de gestion face à la segmentation de la chaine des services et l’introduction de nouveaux concurrents.

conf 10 - 3 - dsc 6025Lyonnaise des eaux est dès lors obligée d’explorer de nouveaux domaines avec des réflexes d’innovation et d’entreprenariat pour développer des solutions à plusieurs problématiques comme la réduction des coûts de gestion, la réduction de la consommation de l’énergie dans les stations d’épuration, et la gestion de l’eau utilisée dans le milieu agricole. Ces reflexes se traduisent par la création de nouvelles filiales, l’achat de PME et de start-up afin d’apporter à Lyonnaise des eaux des compétences et des expertises diversifiées. L’entreprise cherche en complément à développer de nouveaux services pour ses clients en exploitant les technologies de l’information et de la communication, comme le développement d’une puce électronique sur le compteur d’eau, qui offre un accès immédiat au niveau de consommation, des facilités de gestion et de reporting, et plusieurs autres services liés à la facturation.

conf 10 - 4 - dsc 5710Concernant le développement à l’international et malgré la présence de Lyonnaise des eaux dans plusieurs pays, Philipe Maillard estime que rares sont les pays qui disposent à la fois d’un système de gouvernance et de conditions économiques favorables à l’introduction d’un acteur privée et à la mise en place de services relatifs à l’usage de l’eau. Il souligne par ailleurs la forte implication de l’entreprise dans les actions humanitaires à travers le soutien qu’elle apporte à l’association Aquassistance. Pour Alain Boinet, c’est l’urgence qui détermine le lieu des missions des acteurs humanitaires : l’accès à l’eau potable est non seulement une urgence quotidienne dans les pays pauvres mais aussi une urgence additionnelle en situations de conflits ou de catastrophes naturelles, en particulier lors des déplacements massifs de population. L’enjeu est donc de passer d’un modèle de reconstruction d’urgence à un modèle pérenne grâce à la contribution internationale et aux sources de financements innovantes et utiles, comme la lois Oudin, qui permet aux collectivités locales de verser 1% de leurs redevances au bénéfice des actions de coopération internationale.

En résumé, les apports de technologies et de solutions de gestions innovantes seraient indispensables pour relever l’un des défis majeurs de notre planète : l’eau !

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